Les habitudes s’acquièrent et s’installent avec la répétition. En effet, en répétant un geste ou en adoptant une habitude, nous créons et renforçons un circuit neurologique qui sera difficile à défaire. Le tabagisme, l’alcoolisme, les addictions… répondent à ce principe. Parfois, pour changer une habitude, l’intervention d’un spécialiste est nécessaire (addictologue, médecin psychiatre …). Cependant, il existe des méthodes qui ne nécessitent pas de faire appel à la médecine pour changer une habitude. Ainsi, Anthony Robbins nous montre dans son livre « L’éveil de votre puissance intérieure » comment changer une habitude grâce à une méthode en six étapes.

Selon A. Robbins, la seule façon de changer une habitude est d’associer beaucoup de souffrance à ce dernier et beaucoup de plaisir au nouveau comportement à adopter. En effet, nous cherchons sans cesse à fuir la souffrance. Cela nous amène à garder un comportement même si nous le savons néfaste. Par exemple, faire les emplettes lorsque nous sommes frustrés ou que nous nous ennuyons. Certains, se serviront de la nourriture, du sexe, des drogues, de l’alcool ou crieront sur leurs enfants.

Toutes ces stratégies peuvent être modifiées grâces aux six étapes du conditionnement neuro-associatif. Elle nous permettront de fuir la souffrance, de retrouver le plaisir mais, surtout de changer une habitude indésirée.

Première étape: Décidez de ce que vous voulez vraiment et ce qui vous empêche de l’obtenir.

Décider pour changer une habitude

La plupart des gens savent ce qu’il ne veulent pas mais, ont beaucoup de mal à exprimer ce qu’ils veulent. Souvent, ils ne prennent jamais la peine de s’intéresser à une vision précise de leurs aspirations. Cependant, dans la vie nous obtenons très souvent ce sur quoi nous mettons notre attention.

En fournissant beaucoup d’efforts pour éviter ce que nous ne voulons pas, nous l’attirons davantage. Par conséquent, la première étape pour changer une habitude est de déterminer de façon précise ce que nous aimerions faire à la place.

Par ailleurs, nous devons être conscients que nous craignons souvent de souffrir en voulant changer un comportement. Tout changement suscite de l’appréhension ou  de la peur du fait de l’inconnu qu’il génère.

 

Deuxième étape: Trouvez une motivation.

« Associez une profonde souffrance au fait de ne pas changer maintenant et une grande joie au changement immédiat ! » T. Robbins

Le changement est très souvent lié à la motivation.

« La seule façon de changer maintenant est de créer un sentiment d’urgence si intense que nous nous sentons obligés d’aller jusqu’au bout. » T. Robbins.

Au quotidien, nous prenons la plupart de nos décisions en choisissant le plaisir au lieu de la douleur. En effet, nous repoussons les décisions douloureuses mais importantes au profit de décisions faciles et agréables. Or, l’un des éléments qui conduisent au changement chez la plupart des gens est la limite de la douleur. Par exemple, la majorité des fumeurs souhaitent cesser de fumer mais, la « douleur » provoquée au début de l’arrêt du tabac les poussent à poursuivre leur tabagisme. Cette douleur peut correspondre à la crainte du vide créé par l’arrêt du tabac, au manque de nicotine, à la force de résistance nécessaire au début, etc. Cependant, ils retrouvent une motivation considérable et suffisante pour arrêter lorsqu’un diagnostique médical sévère tombe. Il peut s’agir d’un cancer ou de toute autre raison sérieuse et dangereuse. Dans ce cas, la douleur d’arrêter atteint sa limite pour laisser la place à une motivation forte et propice au changement.

trouver une motivation pour changer une habitude

Parfois, les émotions ambiguës nous empêchent de changer. Cela arrive lorsque nous associons à la fois de la douleur au plaisir. Ainsi, nous pouvons avoir les raisonnements suivants: « Et si je cessais de fumer mais mourrais quand même du cancer, j’aurais renoncé inutilement au plaisir de fumer. » Ou: « Et si j’abandonnais ce sentiment négatif à propos du viol et me faisais de nouveau violer ? »

De telles pensées créent de la confusion dans notre cerveau et nous empêchent de mobiliser toutes les ressources nécessaires au changement.

Découvrez le NETFLIX DE LA FORMATION en Cliquant ICI

Nous abandonnons les efforts pour un changement lorsque la douleur de l’échec n’est pas assez intense. Cela signifie que nous n’avons pas atteint une limite, donc nous ne sommes pas suffisamment motivés. A nous de créer une douleur suffisamment forte pour ne pas abandonner. Par exemple, deux filles ont juré devant leurs amis d’avaler une boite de nourriture pour chien à chaque fois qu’elles tricheraient dans leurs efforts pour maigrir. Il leur suffisait de lire la composition de ce  mets  toutes les fois où elles ont failli craquer pour ne pas succomber au désir de empiffrer de nourriture. La douleur de l’échec était plus forte que le plaisir de manger.

« Quiconque possède un pourquoi assez fort peut supporter presque n’importe quel comment. » T. Robbins

En résumé, pour poursuivre nos efforts, nous devons créer un sentiment de douleur très forte à l’égard de l’échec. Pour y arriver,  il faut se souvenir que les douleurs les plus fortes sont celles qui proviennent de l’intérieur, non de l’extérieur. De plus, la plus grande souffrance est celle de savoir que nous n’avons pas vécu conformément à nos idéaux. En conséquence, pour être motivé, il faut se poser des questions susceptibles de nous faire souffrir. « Que m’en coûtera-t-il de ne pas changer ? » « Quel prix suis-je déjà en train de payer sur le plan affectif, intellectuel, physique, financier, spirituel… ? » « Comment mon refus de changer affecte-t-il ma famille, mes enfants et ceux qui me sont chers ? »

Par la suite, posez-vous des questions reliées au plaisir du changement. « Si je change vraiment, qu’éprouverais-je envers moi-même ? »  « Quelle sorte d’impulsion pourrais-je créer  si je changeais cet aspect de ma vie ? »  « Qu’est-ce que je pourrais faire d’autre si j’effectuais vraiment ce changement  aujourd’hui ? » « Que ressentiraient ma famille et mes amis ? » « Serais-je beaucoup plus heureux ? »

Vous arriverez ainsi à associer la douleur au fait de ne pas changer et le plaisir au fait de changer. Aussi, pourrez-vous passer à la troisième étape.

Troisième étape: Abandonnez votre modèle limitatif

Nouvelle habitude - pas d'excuse

Vouloir changer ne suffit pas. Encore, faut-il utiliser le bon modèle. Car, en répétant un modèle, on obtient le même résultat. C’est pour cette raison que certaines personnes sont piégées et n’arrivent pas changer à force de répéter la même erreur. Elles ressemblent à une mouche enfermée dans une pièce et qui tente de s’échapper en cognant plusieurs fois sur la fenêtre. En effet, elles se concentrent sur les mêmes images et se posent sans cesse les mêmes questions.

Pour changer, il faut briser son ancien modèle. Pour cela, vous pouvez utiliser une technique simple qui consiste à brouiller les sensations que nous associons à nos souvenirs.

Quatrième étape: Trouvez un nouveau modèle dynamisant

Trouver un modèle pour changer une habitude

Le changement arrive lorsque nous associons une douleur trop forte à notre ancien modèle et un grand plaisir à notre nouveau comportement. Rappelons que nous sommes portés sur les décisions motivées par le plaisir et nous fuyons instinctivement la douleur. De nombreuses personnes attendent de souffrir à tel  point que le changement devient une nécessité absolue avant de modifier leur modèle.

Cinquième étape: Reproduisez le nouveau modèle jusqu’à ce qu’il devienne constant.

Pour éviter de retourner à votre ancien comportement, vous devez répéter le nouveau modèle constamment jusqu’à créer une nouvelle voie neurologique. Sans cela, vous retournerez à votre ancien modèle. Cette répétition est nécessaire pour créer un conditionnement qui rendra presque automatique le nouveau comportement. C’est la même technique qu’utilisent les sportifs de haut niveau.

Par exemple, les basketteurs enchainent les lancers pour rendre leur geste automatique. De même, les plus grands musiciens ont joué pendant de longue heures avant d’arriver à leur niveau. La répétition conduit le cerveau à consommer moins d’énergie pour effectuer une action.

Il est également important de se récompenser à chaque progrès. Ainsi, dès que vous faites un petit pas vers votre nouveau comportement, récompensez-vous. Ne sous-estimez pas vos résultats. Si vous avez tenu une journée sans fumer, félicitez-vous. Idem, lorsque vous perdez le 1er kilo sur les 35 que vous voulez éliminer. Félicitez-vous également si vous repoussez une assiette qui n’est pas vide parce que vous n’avez plus faim.  Votre cerveau associera du plaisir à votre nouvel objectif. Enfin, fixez-vous des micro objectifs et récompensez-vous à chaque fois que vous en atteignez un.

Sixième étape: Mettez votre modèle à l’épreuve

Cette étape consiste à s’assurer que le nouveau modèle est bien ancré. Pour ce faire, vous imaginerez ce qui déclenchait votre ancien modèle afin de voir qu’elle réaction cela suscite en vous. Par exemple, si les situations stressantes vous incitaient à fumer, observez le type de réaction que vous êtes tenté d’avoir suite au stress que vous venez d’imaginer volontairement. Avez-vous encore envie de fumer ou d’adopter une autre attitude ?

 

Formation recommandée: L’affirmation de soi

 

Recevez gratuitement le GUIDE POUR UNE VIE RICHE ET ÉPANOUIE.

Moutar

Pour un monde meilleur

www.progressons.eu